Nos conseils pour bien acheter un détecteur de fumée

Petits boîtiers déclenchant une alarme sonore dès les premiers signes d'incendie, les détecteurs autonomes avertisseurs de fumée (DAAF) sont obligatoires dans les appartements et les maisons d'habitation. Et devant la multitude des modèles présentés en rayon et les écarts de prix entre les différents produits, il est important de prendre en considération quelques critères essentiels, pour choisir un détecteur à la fois efficace et conforme aux normes de sécurité.

Lire attentivement les étiquettes :

Pour respecter la législation qui découle de l'arrêté du 5 février 2013, il ne suffit pas d'installer n'importe quel détecteur dans son logement. En effet le modèle choisi, qu'il soit acheté sur internet, dans une grande surface ou une enseigne de bricolage, doit porter la mention CE et répondre à la norme EN 14604. Cette dernière atteste que ses caractéristiques techniques telles que sa sensibilité, son autonomie, la puissance de son alarme, ont été testées par une structure indépendante agréée par l'État. Par ailleurs, le détecteur doit émettre une alarme dont le niveau sonore mesuré à une distance de 3 mètres est d'au minimum 85 dB(A).
En raison de la radioactivité qu'ils émettent, les détecteurs de fumée ioniques, bien que très utilisés à une époque, ne sont plus autorisés en France. Ils sont remplacés par les détecteurs de fumée optiques. Pour les particuliers comme pour les professionnels déjà équipés, Il est donc important de vérifier que leurs appareils ne comportent pas le logo du trèfle radioactif.

Choisir le type alimentation :

Le détecteur doit obligatoirement être équipé d'un indicateur de mise sous tension visible de l'utilisateur, qui pourra alors s'apercevoir si l'appareil est actif ou non et auquel cas le remplacer ou changer ses piles.
Il faut savoir que les différences de tarifs pratiqués sont en partie dues aux types de piles qui alimentent le détecteur et en particulier à leur autonomie. Ainsi, pour faire des économies sur le long terme, il est plus judicieux d'investir dans un modèle plus cher à l'achat mais dont les piles seront remplacées moins régulièrement. Sur le marché on trouve principalement des modèles dont les durées de vie des piles varient de 1 an (piles alcalines) à 10 ans (pile lithium).
Parallèlement certains constructeurs proposent des produits intégrant une batterie rechargeable ou des systèmes de détection directement reliés au circuit électrique de l'habitation. Certains modèles branchés sur secteur disposent d'une alimentation relais (batterie ou pile) qui se déclenche en cas de panne de courant.

Opter pour un détecteur polyvalent :

Pour plus de sécurité lorsque l'on dispose d'une installation au gaz, il peut être intéressant d'opter pour un modèle “deux-en-un”, capable de déceler de la fumée comme du monoxyde de carbone, grâce à la présence de deux capteurs indépendants.
Pour les plus fortunés, des modèles connectés sophistiqués peuvent se contrôler à distance depuis un ordinateur ou un smartphone, et être raccordés à une centrale d'alarme ou un dispositif domotique gérant le chauffage, la climatisation, l'éclairage, ou des équipements ménagers.
Par ailleurs, un détecteur est dit “interconnectable” s'il est capable de transmette le signal d'alarme aux autres détecteurs installés dans les différents endroits de la maison. Pour les logements collectifs et les grandes demeures, il s'agit là d'une solution plus sécuritaire.

En conclusion,

Dès lors qu'un détecteur respecte les critères fixés par le gouvernement, il est considéré comme fiable sur le plan de la sécurité. Reste maintenant à l'installer correctement et vérifier régulièrement son bon fonctionnement pour qu'il soit efficace et se déclenche à bon escient. Pour se satisfaire pleinement de son achat, la facilité d'installation et d'utilisation, ou encore l'aspect visuel auront aussi leur importance, notamment pour les acheteurs qui hésitent entre deux modèles équivalents en matière de performances.